Jean FAUCHEUR
Intervention : du début à la fin du projet
Localisation : partout !
Biographie
Après un parcours artistique classique (école des Arts Décoratifs, Villa Médicis hors les murs, etc.), Jean Faucheur devient l’un des précurseurs des nouvelles interventions urbaines dans les années 1980 : ceux que l’on appelait « les Médias Peintres». Réalisant des œuvres sur papier kraft, il squatte ainsi en 1983 les panneaux publicitaires de Paris lors d’interventions / performances. Il cofonde ensuite le collectif de peintres « Les Frères Ripoulin», puis part pour Tokyo et New York, où il expose à la galerie Tony Shafrazy, la célèbre galerie de Keith Haring et Basquiat. Quittant la rue en 1986, il se consacre jusqu’au début des années 2000 à son travail de sculpteur, de peintre et de photographe. C’est en 2002, après une rencontre avec « l’artiste au cutter» TomTom qu’il va renouer avec la scène urbaine. De cette relation naissent de multiples interventions urbaines collectives : cycle d’expositions « Implosion/Explosion » (exposition d’œuvres sur papier de 3X8m in door et out door) en 2002, « Une Nuit », invasion massive sur Paris et la France des panneaux 3X4m par des peintures de plus de 150 artistes (2002, 2003, 2005), cofondateur de l’association le M.U.R., un projet de mur peint « renouvelable » au croisement des rues Saint-Maur et Oberkampf (2007). Artiste éclectique et polymorphe, il participe à de nombreuses expériences artistiques collectives dont 400 ml, un projet présenté en 2007 à la Maison des Métallos. Depuis 2014, à l’invitation de Planète Emergences, Jean Faucheur assure la direction artistique du projet Les murs de la L2.
Son rôle dans le projet
Depuis 2014, à l’invitation de Planète Emergences, Jean Faucheur assure la direction artistique du projet Les murs de la L2. A ce titre, il a choisi les artistes, les a accueillis pour découvrir le chantier, les a conseillés (sauf YZ qui n’écoute personne et JACE qui est beaucoup plus grand et costaud que lui), accompagnés, écoutés, dorlotés, énervés, réveillés, applaudis et quand il en a eu l’occasion, il est intervenu de ses mains (avec Tetar Max et avec le tandem Carte-Arnaud). Pendant quatre ans, il a réfléchi, fait des aller-retours entre Marseille et Paris, a bu des coups, fumé des pipes, beaucoup arpenté la trace, beaucoup sillonné la L2, énormément contemplé les œuvres des autres en penchant la tête et en fermant un oeil (parfois même en laissant pendre la langue). Vénéré par les artistes comme le pape par les catholiques, il a siroté avec délectation autant de tisanes que d’éloges (le graffeur est généralement assez fayot. Il trouve tout cool et aime rendre hommage aux anciens).