Un inlassable acteur
Jacques Marty a posé ses valises en 1967 à la Busserine. Par conviction, il s’est immédiatement engagé dans l’action collective au profit des habitants de la Busserine et, plus largement, du Grand Saint-Barthélemy. Fervent défenseur de la vie associative, il n’aura de cesse de s’impliquer au coté d’autres résidents motivés pour faire vivre son quartier, développer le lien social ou encore soutenir les activités pour les jeunes.
Porté sur l’écoute, le dialogue, l’attention portée aux autres, Jacques Marty prendra part aux opérations programmées sur le secteur, comme la réhabilitation menée à partir de 1990 par le bailleur.
Au début des années 2000, lors des différentes phases de la concertation autour du projet de la L2, il est en première ligne pour agir dans l’intérêt des habitants de ce vaste territoire au sein du Collectif L2 Nord avec la Maison des Familles. C’est dans ce cadre qu’il est amené à participer aux échanges avec les responsables de la L2.
“Je tiens à souligner la qualité du dialogue mis en place à l’époque par les services de l’Etat qui pilotaient le projet. On échangeait vraiment, alors, avec l’administration et c’était un changement. Il faut continuer dans le même esprit d’ouverture avec les nouveaux partenaires dans cette phase du projet.”
De son balcon, le regard porte sur la mer et le boulevard Allende, la future L2. “Dans ce quartier, j’ai vu progressivement augmenter les difficultés liées à l’emploi, rajoute-t-il. “Et la politique d’emploi, pendant la grande réhabilitation a été un échec. Il y a eu plus de 100 candidats à l’embauche. Après des entretiens individuels sérieux, 10 d’entre eux ont suivi une formation au Centre de Formation du Bâtiment. En définitive, il y en a eu 2 d’embauchés. Cela a été mal vécu.
Dans un quartier comme le nôtre, où il y a beaucoup de chômage, l’emploi est une préoccupation forte. J’ai l’impression qu’aujourd’hui cet aspect sera mieux pris en compte.”
En regardant le boulevard Allende, il rajoute : – “Quand le chantier va commencer, il va y avoir de grosses difficultés de circulation. Cela va être difficile. Il va falloir informer les gens, diffuser des tracts, bien prévenir des changements de circulations…”
Figure emblématique du quartier, inlassable acteur de la vie sociale, Jacques Marty se pose aujourd’hui comme un observateur vigilant. L’âge et une santé moins éclatante le contraignent à prendre un peu de distance.
“Je reste au courant de ce qui se fait. Je donne mon avis quand on me le demande et tente de me rendre utile. Mais je me ménage aussi.”
Un rire, un mot gentil prononcé de sa voix calme. Du haut de son appartement du bâtiment L3, Jacques à le meilleur observatoire sur le futur chantier de la L2. Parions qu’il sera vigilant et présent pour faire évoluer les choses dans l’intérêt du plus grand nombre.
mercredi 15 janvier 2014
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