NOYPS & VETER 

Intervention : Décembre 2015 et juin 2016
Localisation : L2 Est – Entrée La Parette

Biographie

Philippe Lacoste, alias Noyps, est né en 1978 à Marseille. En 1991 il se met à concevoir ses premières fresques sous le pseudonyme ESPYON, au contact des crews TZR, 3PC et des RAF. Après un parcours scolaire atypique, il obtient un bac Arts Appliqués puis un BTS en Design Produits. En 2004 il décide de s’inscrire à la Maison des Artistes en tant que peintre en fresques. Il commence alors à concevoir des visuels sur des évènements sportifs tels que le Bowl Riders. Parallèlement il crée des logos, réalise des toiles, des illustrations et poursuit la création de fresques.

Sébastien Martinez est né à Marseille en 1978. C’est à La Rose qu’il griffonne ses premiers graffitis à 12 ans. Sous l’influence de Tricky et Seal, deux grands du quartier, il va prendre sa première bombe de peinture en main. Pendant dix ans il pratique de façon illicite, dans la rue, le métro, sur les terrains vagues… Veter se fait vite remarquer pour ses personnages et ses décors. Passionné par l’art religieux mexicain, il s’inspire souvent de cet univers pour ses créations. Dans ses oeuvres ou ses tatouages, il utilise aussi le style Chicano lettering des latinos de Californie.

Leurs fresque pour Les murs de la L2

Noyps : « La proximité du cimetière Saint-Pierre était propice à la création de cette oeuvre abordant le thème de notre déliquescence et de celle des choses qui nous entourent. La fresque s’organise autour d’un gorille aux couleurs saturées. Espèce en danger, proche de l’humain, il est l’élément symbolique fort de cette oeuvre. Sa peau déchirée fait apparaître ses os et suggère une disparition progressive de l’animal. Son attitude simiesque contraste avec son action typiquement humaine, renforçant l’effet miroir avec l’observateur. Les outils de l’artiste (pinceau, stylo, règle…), qui disparaissant normalement une fois l’oeuvre accomplie, sont ici des éléments de fond. Ils rappellent que la création joue un rôle dans notre mémoire collective et dans la prise de conscience de la fragilité de notre monde. »

Veter : « Cette oeuvre s’appelle « La Catrina ». Comme on est tout près du cimetière Saint-Pierre, j’ai voulu qu’elle ait un rapport avec la mort, sans que ce soit choquant, morbide ou triste. Je me suis inspiré du « Dia de Los Muertos », qui est la fête des morts mexicaine. Pour rendre hommage à leurs défunts, les gens dansent, chantent, et défilent en musique dans les rues et les cimetières. Les « Calavera Catrina » arborent un maquillage figurant un crâne et une allure élégante, parfois sexy, avec des roses d’Inde orange ou jaune. J’ai également intégré à la fresque des « tattoo flash », inspirés de mon expérience de tatoueur. »