LE MODULE DE ZEER

Intervention : Juin-Juillet 2017
Localisation : L2 Nord – Échangeur des Arnavaux – Mur des Castors

Biographie

Lek, c’est Frédéric Malek, né en 1971 et Sowat c’est Mathieu Kendrick né en 1978. Deux parisiens qui taggent depuis 20 ans et travaillent ensemble depuis 2010. Ce qui les unit c’est ce goût commun pour l’exploration urbaine et à la recherche de lieux abandonnés et de murs patinés. Ils font d’un supermarché en friche une résidence artistique secrète (Projet Mausolée) et dans la foulée investissent les sous-sols du Palais de Tokyo (Lascot Project). Ils sont les premiers artistes issus du monde du graffiti à devenir pensionnaires à la Villa Medicis et à faire entrer une oeuvre dans la collection permanente du Centre Pompidou (Tracés Directs). Des terrains vagues au Pavillon Carré de Baudouin, Lek & Sowat aiment travailler ‘in situ’. Ils mêlent le numérique, la photographie, la bombe et le dessin pour réaliser des œuvres abstraites qui racontent l’histoire des lieux. Car c’est cela qui les intéresse, le lieu, les rencontres, les péripéties qui jalonnent la réalisation d’une œuvre plus que l’esthétisme

Leur fresque pour Les murs de la L2

«Participer à ce projet revêtait pour nous une signification particulière. Moi (Sowat) j’ai grandi à Marseille et adolescent je graffais le long des rues de la voie ferré et des autoroutes de la cité phocéenne. C’était comme un retour aux sources après des années passées avec Lek à sillonner la France, l’Europe puis le monde pour peindre.
Sur ces murs l’œuvre doit s’apprécier de près comme de loin, à toute vitesse comme à l’arrêt. Pour le premier mur, nous avons donc pensé à une structure cinétique faites d’aplats triangulaires, révélant une série d’écritures calligraphiées. Pour le second, nous avons choisis de travailler sur une immense typographie écrivant les mots ‘Quartiers Nord’ puisque nos murs sont situés au niveau des Arnavaux, près des Puces. C’est un territoire auquel nous voulions rendre hommage alors nous avons choisi de faire ressortir visuellement les mots ‘art’ et ‘or’ pour renvoyer une image de fierté.
D’un point de vue artistique nos deux compositions rassemblent et déconstruisent tout ce qu’est l’esthétique du graffiti que l’on trouve partout sur l’autoroute A7 et ailleurs en France : écritures calligraphiques automatiques, aplats de couleurs graphiques et typographies XXL…»