Avant toute chose, mesurer le bruit.
“J’ai effectué 23 mesures différentes en 23 points du tracé, entre les Arnavaux et l’échangeur Florian. Pour effectuer une mesure, on pose un micro fixé au bout d’une perche à deux mètres de la façade et on le branche sur un sonomètre, qui va enregistrer les sons pendant 24 heures. Puis, on récupère l’ensemble et on le place ailleurs.”
Matthieu gère 5 sonomètres qui, en moins de deux semaines ont capté le niveau sonore ambiant de la L2.
“On concentre les mesures sur les points les plus exposés : maisons et immeubles à proximité immédiate de la future voie, zones d’échanges et établissement publics. Je viens juste d’équiper le collège Germaine Tillion et le lycée de la Fourragère”.
Effectivement, sur la façade ouest du lycée, qui fait face à la L2, une perche métallique soutient un micro coiffé d’une protection contre le vent. 24 heures après, Matthieu récupèrera le matériel, qu’il ira placer sur un balcon de la Mazenode, ces immeubles qui surplombent l’échangeur Florian et l’A50.
Mi-décembre 2013, l’ensemble des données a été traité et transmis aux ingénieurs qui conçoivent le projet. Ces données, couplées à des mesures de trafic routier, ont permis de déterminer les mesures à mettre en place pour que la L2 respecte la règlementation sur le bruit : protections à la source (type écran anti-bruit en particulier), isolation de façades…
Au loin, on entend le trafic routier sur l’échangeur Florian.
“On est à 50 dB, à peu près. Une chambre fermée, sans télé, c’est 30 dB(A). Pour une route, la législation impose 60 dB(A) maxi la nuit et 65 dB(A) le jour.”