Mieux connaître le sous-sol

Mieux connaître le sous-sol
Emilie MUS est ingénieur-géologue chez Fondasol, un important bureau d’études géotechniques basé à  Avignon mais intervenant sur l’ensemble du territoire national.

Ils ont, entre autres, réalisé à Marseille les études pour la Villa Méditerranée et les terrasses du Port ainsi que celles pour le viaduc de la Grande Ravine, sur la route des Tamarins à la Réunion.

La jeune femme pilote une équipe de techniciens sondeurs qui réalisent une campagne de reconnaissance géotechnique complémentaire sur le tracé de la L2 pour le compte de la société de la Rocade L2 de Marseille (SRL2).

Il existe de nombreuses données sur la nature du sous-sol, les premières études datant des années soixante. Mais les techniques constructives changent et les normes évoluent. Les données recueillies, analysées dans les laboratoires de la société, permettent au maître d’oeuvre et à l’équipe de conception d’orienter leur travail de manière décisive.

D’étranges machines chenillées vissent inlassablement dans le sol des tubes creux qui leur permettent de remonter des « carottes », cylindres rocheux prélevés dans le sous-sol entre 10 et 25 m de profondeur. La lecture de ces carottes permet de savoir si l’on traverse un sol compact, résistant, solide ou au contraire un sous-sol fragile constitué d’agrégats divers ou même de sable (notre photo).
La connaissance de la nature du sous-sol permet de calculer les caractéristiques d’un ouvrage d’art, l’épaisseur d’une paroi mais aussi de s’assurer de la présence d’une nappe phréatique.

La campagne actuellement en cours a démarré début novembre et prendra fin un peu avant Noël. Pendant ces huit semaines, Emilie Mus et Benoît Rossat, son homologue chez Egis Géotechnique (portrait) arpenteront essentiellement les alentours de l’échangeur Florian, les bas-côtés de l’avenue Allende entre le rond-point du père Wresinski et le rond-point de Sainte-Marthe ainsi que les abords du MIN (le long de la voie ferrée) et le long de la rue Queillau. A la fin de leur mission, ils auront mis en oeuvre différents types de sondage pour réaliser près de 100 sondages : sondages carottés, essais pressiométriques, puits avec essais de pompage, essais au pénétromètre statique lourd CPTU, piézomètres, mesure sismique parallèle, etc.

Les informations recueillies alimenteront les études du groupement L2 Maîtrise d’oeuvre qui conçoit le projet.